Tout Genève ne parle que de ça depuis hier: la neige. Et tout le monde a vu son programme chamboulé de près ou de loin par ces chutes inhabituelles et extraordinaires en cette saison.
Je trouve que nous vivons tout de même dans un monde de contradictions: la neige à Crans, Verbier ou Zermatt, à Noël, pendant les vacances genevoises de février et si possible avec du soleil en plus, volontiers! En fait, c’est même une nécessité: nous autres urbains quittons notre morne plaine pour aller s’éclater dans l’or blanc, et il faut que le rendez-vous soit honoré. Ne serait-ce que pour pouvoir poster une petite photo sur Facebook. Mais alors par contre, quand la neige vient à nous, quand elle tombe en masse et qu’elle chamboule légèrement nos plans, ça nous rend aigris, râleurs et renfrognés. C’est quand même dingue, non?
La réalité, c’est que nous vivons dans un monde où tout est minuté, mesuré, planifié, déterminé. Un monde où les habitudes emprisonnent notre quotidien, au point que nous ne savons plus comment composer avec l’imprévu et avec les éléments de la nature. Et tout cela, alors même que nous sommes sur-connectés et que nous prônons non seulement volontiers le télé-travail et la flexibilité des horaires, mais surtout l’harmonie avec la nature, le lâcher-prise et le slow life…
Mais en fait, je commence à penser que la positive attitude tant recherchée, cela marche uniquement quand il fait beau et que la neige est propre, lisse et bien confinée à la photo-carte postale.
Lorsque je vois tous les gens qui travaillent d’arrache-pied et se donnent de la peine ces jours à Genève pour déneiger les trottoirs, pour faire circuler les bus, pour protéger les plus vulnérables et leur offrir un abri, pour faire marcher la ville et pour faire en sorte que nous puissions continuer nos vies, j’ai juste envie de leur dire un grand merci. Je suis convaincue que la grande majorité fait de son mieux, compte tenu des circonstances. Et je suis aussi convaincue que la plupart des gens peuvent s’adapter sans trop de conséquences – accidents et situations dramatiques mis à part, bien évidemment.
Alors, pourrions-nous juste, ne serait-ce que deux ou trois jours par an, oublier nos râleries, oublier notre programme et nos rendez-vous trop bien planifiés? Pourrions-nous juste accueillir cette jolie neige, s’adapter quelque peu, retrousser nos manches? Pourrions-nous juste aider nos aînés et les plus fragiles autour de nous, sourire et être aimable les uns envers les autres? Pourrions-nous juste profiter de l’instant présent et accepter que oui, parfois il y a de la neige, ça arrive, c’est un joyeux bordel et ça ira mieux la semaine prochaine?
Sur ce, je vous laisse, j’ai bataille de boules de neige au programme. Avec des enfants joyeux, ravis par la neige et qui ne vivent que dans l’instant présent, eux, ce dont on devrait parfois s’inspirer.
Bonne fin de semaine! ❄????
Louise
Bien dit 😉
Bisous
Virginie
Merci Virginie! Bisous et belle semaine!
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