Quelle planète vais-je laisser à mes enfants? Que pourront-ils en voir, adultes? Comment est-ce que je contribue à protéger mon environnement, le monde qui m’entoure? Comment sensibiliser mes enfants aux enjeux climatiques, environnementaux, et leur transmettre mon amour des beaux paysages, des balades en forêt et en montagne?
Ces jours, le WWF Suisse lance sa nouvelle campagne #forgenerationstocome. Avec cette campagne, le WWF Suisse souhaite rassembler des forces et convaincre de la nécessité de mettre un terme à la destruction de l’environnement à l’échelle mondiale, et faire en sorte que les générations à venir puissent elles aussi découvrir et admirer glaciers, océans et forêts…
Dans le cadre de cette campagne, à laquelle je suis heureuse de contribuer, j’ai choisi de mettre l’accent sur la consommation locale. Celles et ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux savent en effet à quel point j’ai du plaisir à consommer et à cuisiner des produits de saison, locaux et de qualité!
Alors je n’ai pas la prétention d’être exhaustive et de vous donner toutes les possibilités de consommer local à Genève ou en Suisse, mais je vous livre quelques trucs et astuces qui me permettent d’agir à ma façon, sans trop de contraintes et toujours avec plaisir et enthousiasme:
- Pourquoi avoir besoin de tout, tout le temps? Personnellement, je n’éprouve aucun plaisir à manger une ratatouille fade en janvier, et je n’ai jamais envie de courge au mois de mai… Quel régal de retrouver les produits d’automne en octobre, de voir arriver les fraises sur les étals en juin, d’avoir dix jours pour faire une orgie d’asperges genevoises ou valaisannes… Je me fie donc au calendrier des saisons puisque les légumes et les fruits ne poussent pas tous en même temps… Si l’on suit le calendrier, l’on a plus de chances de tomber sur un produit qui a été cultivé près de chez nous. Et qui dit cultivé près de chez nous, dit moins de transports, et donc moins de CO2 émis.
- Je privilégie toujours les circuits courts (moins d’intermédiaires) et la vente de proximité: un panier hebdomadaire de légumes et fruits chez Espace terroir (parfois complété par d’autres produits de grande qualité), deux fois par an des paniers de viande de boeuf élevé à Presinge (livrés sous vide et facilement congelables), les paniers de l’Affaire Tournerêve – dont je vous ai déjà parlé – pour les céréales et produits de garde… Le tout complété par des achats hebdomadaires au marché.
- Au supermarché, je me tourne toujours volontiers vers les produits au label Genève Région Terre Avenir et les produits labellisés Bio Suisse avec le bourgeon. Les deux grands distributeurs en Suisse proposent un grand choix de produits régionaux. D’aucuns diront qu’ils n’ont fait que rejoindre une tendance ces dernières années, et que c’est du « green washing ». Je trouve au contraire positif que la grande distribution s’y soit mise en proposant une alternative – libre à chacun-e ensuite de se tourner vers les produits de son choix.
- Entre des produits « bio importés » et des produits « pas bio mais suisses », je vais presque naturellement vers les produits pas bio suisses… c’est un choix personnel, mais j’ai l’impression que le coût environnemental de tomates bio importées est bien plus élevé que mes tomates locales cultivées plus « traditionnellement ».
- Je consomme très peu de produits déjà transformés. A part la quantité impressionnante de sel et de sucre qu’ils contiennent, ils regorgent souvent de conservateurs et d’exhausteurs de goût, que je cherche à fuir la plupart du temps. Mais c’est parfois bien pratique d’avoir quelques nuggets sous la main… je n’en fais donc pas non plus une religion.
- J’aime aller au marché, montrer aux enfants les produits, les faire toucher, éplucher, couper, goûter (même si cela ne marche de loin pas toujours….). Prendre le temps de cuisiner, en faire une activité familiale, se mettre ensemble autour de la table et lécher les spatules quand on a terminé… n’est-ce pas chouette?
- Et surtout: je n’aime pas me prendre la tête! Alors s’il y a quelques années je ne buvais pas de jus d’orange s’il n’était pas labellisé Max Havelaar (ma crise d’adolescence…), à présent je suis bien plus détendue sur la question, ce qui me permet d’apprécier de temps à autres de faire tout le contraire de ce que je décris ci-dessus, tout en étant fière de pouvoir m’y tenir le reste du temps!
On entend souvent que nos actions ne représentent qu’une goutte d’eau dans l’océan. Et pourtant, sans gouttes d’eau, il n’y aurait pas d’océans… Alors oui cela vaut la peine de continuer à agir localement, chez soi, près de chez soi, pour contribuer – même modestement – à protéger notre environnement, notre climat et notre planète. Et on peut même y prendre du plaisir, si si je vous assure!
Belle journée,
Louise
PS: D’ailleurs, la Semaine du goût commence jeudi 14 septembre, en avez-vous entendu parler? Cette manifestation vise à replacer le goût au centre des repas: cuisiner des produits goûteux, de saison, partager un bon repas, prendre le temps de se mettre à table… Des manifestations, conférences, dégustations, repas et moments conviviaux sont ainsi organisés jusqu’au 24 septembre 2017. Plus d’informations ici!
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